La Mélipone à pattes bigarrées est une petite abeille sociale, sans dard, qui vit en colonies dans les arbres creux. Cette espèce est endémique de la Guadeloupe et seule représentante antillaise d’un genre comptant 40 espèces, sur le continent voisin. Elle produit un miel à haute valeur thérapeutique et subit une cueillette de la part des populations, qui risque de mettre en danger les populations existantes. Dans l’éventualité de pouvoir développer une méliponiculture raisonnée et de garantir la conservation de cette espèce patrimoniale, une étude sur la biologie et l’écologie de la mélipone est actuellement en cours. Cette étude est financée par le FEDER et la DEAL 971, avec le Parc National et l’Apigua comme partenaires.
Il est proposé dans le cadre du stage de répondre aux deux objectifs suivants, faisant intervenir à la fois des qualités d’observateur de terrain et d’analyse des résultats.
1. Prospection et recherche des populations de Mélipone selon un gradient d’altitude et dans les 5 séries de végétation, en côte-sous-le-vent et en côte-au-vent, et recherche des colonies sauvages. Cette partie consiste a parcourir un transect dans les deux ensemble sous-le-vent et au vent de la Basse-Terre et a noter les coordonnées géographiques des stations où l’espèce est présente.
2. Relevé des espèces végétales exploitées par cette espèce le long de ces gradients d’altitude (nectar, pollen et cire), et phénologie. Cette partie comprend l’identification des espèces végétales ainsi que l’observation directe des ressources prélevées par les mélipones au cours de la journée.
Ces deux recherches peuvent être menées simultanément, par deux (ou plusieurs) opérateurs, à un rythmer journalier. Pour les besoins de cette recherche, une formation sera dispensée aux étudiants intéressés, qui leur permettra de travailler en autonomie. A l’issue de ce travail, il sera demandé un court rapport d’étude comprenant les matériels et méthodes, les résultats, une cartographie, une base de données rassemblant les informations relevées, mais également les contraintes et difficultés rencontrées, ainsi que les propositions d’améliorations.
Il s’agit ici d’un stage essentiellement naturaliste, qui vise à parfaire les connaissances sur une espèce qui n’a jamais été étudiée auparavant. Bien entendu, il est envisageable de poursuivre cette étude durant l’année de M2.